« Ils peuvent nous faire dire n'importe quoi, nous dire n'importe quoi, mais ils ne peuvent pas nous obliger à y croire »
Georges Orwell « 1984 »
Comment expliquez-vous que l’agriculture, l’énergie, la fin de vie, la retraite, la sexualité, etc, soient l'objet de débats depuis plusieurs décennies mais que la monnaie et sa création par le crédit n'ait pas fait partie des discussions, alors qu'elle sous-tend toutes les autres activités ?
En même temps, dans les médias télé et radio on entend les économistes avec leurs jargons : optimisation fiscale, obligations d’état, quantitative easing, inflation, déflation, PIB, réserve fractionnaire, balance commerciale, stock option, effet levier, produits dérivés, compétitivité, etc, etc. Des termes souvent abscons, entendus à longueur de journée, qui donnent l’impression d’aller de soi et d’être à la portée de tous.
Pourtant beaucoup de gens trouvent que l'économie ne fonctionne plus très bien, que c’est trop difficile à comprendre et que c’est un sujet réservé aux spécialistes.
Le fonctionnement délétère du monde de la finance et de l’économie, qui devrait nous toucher toutes et tous, n’inclut pas suffisamment les citoyens qui doivent avoir leur mot à dire sur cet état de fait. Devant le déroulement de ce drame nous restons le plus souvent impuissant.
Pourtant l’économie a été crée pour être à notre service ! Mais de nos jours les rôles se sont inversés. Les humains sont devenus les esclaves de l'économie de marché et de la « monnaie dette ».
Tous les économistes devraient dénoncer cette folie et éclairer les citoyens sur la création et le rôle de la monnaie au lieu de nous enfumer et d’assurer la survie d’un système à bout de souffle.
Serions-nous trahis par les économistes ou est-ce un problème d’incompétence ?...
Ma légitimité ? : Oui, je parle de l'argent, de la finance et pourtant je ne suis pas économiste, ni banquier, ni spécialiste de la monnaie. Je suis conteur, je sais raconter des histoires... mais je suis aussi citoyen !
Comme vous, j'utilise la monnaie, j’ai un compte en banque, une carte bleue, un chéquier et à ce titre tous les dysfonctionnements liés à l'argent dans la société me regardent, nous regardent tous d'une manière ou d'une autre.
Les discours médiatique dominant développent toujours la même idée selon laquelle l’économie serait un domaine tellement complexe que les citoyens ordinaires néophytes se verraient incapable de la comprendre et de l’analyser ou simplement de la questionner.
Je suis parti du postulat inverse : l’économie et la création de la monnaie doit appartenir à nous tous. D’où la nécessité de ré-interroger ses fondements d’une manière critique mais aussi humoristique. Et le but de cette conférence c’est de décomplexer notre rapport à cette discipline et d’imaginer librement d’autres systèmes monétaires possibles.
C'est à la collectivité que devrait revenir le droit et le devoir de mettre en circulation la quantité de monnaie nécessaire pour faciliter la production et le partage du fruit de son activité.
Pourtant, comme un défi au bon sens, c'est au système bancaire privé que ce pouvoir a été abandonné par les dirigeants politique mondiaux.
Le génie humain serait apte à se poser sur la Lune ou Mars et à créer une Intelligence Artificielle mais pas à inventer un nouveau fonctionnement monétaire ?
Est-ce vraiment au-delà de nos capacités créatives d’imaginer un nouveau système économique ?
la politique est l'art d'empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde"
Paul Valery
Une conférence gesticulée est une prise de parole publique par un citoyen nourri par des expériences et un parcours personnel. Elle est constituée d'apports théoriques, de données statistiques (savoirs froids) d’histoires, de récits (savoirs chauds)… et de beaucoup d’humour !
La personne citoyenne qui porte une conférence gesticulée vient raconter et se mettre à nu pour mieux habiter une parole qui en devient puissante parce qu'incarnée, légitime parce que mûrie et politique parce que revendiquée.
Enfin c'est un outil pour se ré-approprier des sujets de société sur lesquels il y a urgence à donner un regard qui va à l'encontre des pensées dominantes. C'est un acte d'Education Populaire visant à dénoncer, dévoiler et mettre en lumière des dysfonctionnements et porter un regard critique sur le monde.
Ici, il s’agit d’une alternance de récits, d’anecdotes, de données économiques et d’interactions avec le public pour aborder les causes et les enjeux du problème monétaire et de sa création