Tout recommence…
En ces temps flous et incertains, qui pourrait cerner le futur dans le brouillard des possibles avec l'irruption de la guerre en Europe ?
En ces temps inimaginables, comment trouver un chemin si ce n’est en soi-même ?
Or, les contes et les récits ne sont-ils pas une parole symbolique et poétique où chacun peut trouver sa place, tout en restant relié au monde et aux autres ?…
« Depuis six mille ans, la guerre plaît aux peuples querelleurs, et Dieu perd son temps à faire les étoiles et les fleurs »
Victor Hugo
A la recherche d’une humanité cachée, Jacques Combe nous embarque au cœur de l’histoire d’un jeune homme engagé corps et âme dans la guerre du Vietnam. En écho à ce parcours initiatique dévastateur, le conteur dévoile des bribes de sa propre enfance, celle d’un fils de militaire, jonglant entre l’admiration et la crainte devant un père si loin, si proche.
Lorsque tout semble vain, Jacques Combe fait surgir tendresse humaine et compassion de cette matière brute et démêle avec sensibilité et pudeur le fil de son aventure personnelle..., «vétéran» de sa propre enfance.
Mes parents ont connu trois guerres, surtout mon père : 39 45, la guerre d’Indochine et la guerre d'Algérie. À cause de cela je suis devenu héritière de peurs et de douleurs qui se transmettent génération après génération. Aujourd'hui quand on regarde les images de la guerre en Ukraine comment peut-on imaginer que ceux qui la subissent ne transmettrons pas le traumatisme aux générations futures.
Je préférerais avoir d’autres préoccupations mais en même temps admettre que ce sujet me préoccupe me force à chercher quelque chose d’intéressant à en dire, quelque chose qui pourra éclairer d’autres que moi.
Virginie Despentes (Télérama)
Moi qui pensais la guerre toujours lointaine, là-bas, de l’autre côté... Voilà que de nouveau elle se rapproche de moi, envahissant mon quotidien et me frappant de plein fouet au plus intime de mon être.
Habité par un sentiment d’urgence, j’ai décidé de (re)parler d’elle ; de la guerre.
Bien sûr, elle est difficile à regarder en face. Comme avec Persée, impossible pour lui de croiser le regard de Méduse sans en être pétrifié...
J’ai donc choisi le contre-pied.
Raconter au contraire des histoires qui tentent de colmater, de recoller certaines peines, comme une sorte d’autopsie de la tendresse humaine et de la compassion. Parler de ce que l’on voit trop rarement, de l’intime, de ce qui peut se passer dans le cœur d’un homme après qu’il a fait la guerre et « trempé jusqu’à l’os » dans la barbarie.
Parler de cet intime-là, c’est aller vers ce qui transcende les images de feu et de sang. C’est ce qui fait se rejoindre les hommes sur ce qu’ils ont de commun : la compassion et le pouvoir de pardonner ainsi que de se réconcilier avec eux-mêmes.
J’ai recomposé, à partir de plusieurs sources, un long récit de la guerre du Vietnam. L’histoire d’un GI’s...
Et comme en écho, ont émergé plusieurs histoires de mon père. Un père qui aura fait trois guerres dans sa courte vie.
Toujours parti mon père...
Vétéran(s) a été présenté :
• au festival « Spirale à histoires » de Arblade-le-Bas (32).
• à La Maison du Conte de Chevilly-Larue (94)
• à Montereau (77) devant des classes de 3ème
• Festival Mythos à Rennes (coup de coeur du festival - prix professionnel du Parcours Regard)
à la Ferme de Bel Ebat (78)
à « l’Iliade » au Havre (76)
Tournées CCAS sur 3 ans (2009 / 2011)
Prison de Fresnes «détenus longues peines»
(6 représentations)
Collaboration à la lumière
Alain Seigneuret - Fred Houguet - Sam Mary
Remerciements au conteur Marien Tillet pour le chant final.
Durée du spectacle : 1h
A partir de 14 ans
Réalisé dans le cadre d’une résidence de création à La Maison du Contede Chevilly-Larue.